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Actualités: la permaculture mai 2017

Mises à jour le 29 mai 2017

  1. "L’éveil de la permaculture"
  2. Vire [Développement durable] Le cinéma de Vire Normandie …
  3. La Sarthoise Nadia Gypteau poursuit sa marche de 700 km
  4. Cet été, le château ne jouera plus les belles au bois dormant
  5. Un été au jardin: suivez le programme
  6. Balades insolites
  7. La santé, ça se cultive au jardin
  8. Vire. Le développement durable au cinéma
  9. L’aventure verte de Nikita, jeune volontaire
  10. La permaculture, un nouvel atout sur le marché de l’emploi
  11. Éric Beaugendre : l’écologie guide sa vie
  12. Jardins partagés : un retour à la nature de plus en plus recherché …
  13. L’art et le jardin au programme
  14. Journée portes ouvertes à France Nature Environnement
  15. Plœmeur. Entre terroir et océan, tout un programme !
  16. Les Andelys Documentaire sur « L’éveil de la permaculture » le …
  17. Saint-Julien-Molin-Molette (loire) – Innovation La Loire va accueillir …
  18. Soirée ciné-débat à l’Utopie
  19. Le jardin nourricier tout en carrés
  20. Poitiers : un jardin participatif bientôt ouvert route de la Cassette
  21. environnement du 29 mai au 4 juin Le développement durable fêté …
  22. Sens accueille la VIe édition de la quinzaine du livre et de la lecture
  23. Trémel. Tifolk présente son habitat groupé
  24. Vidéo : un camping « à énergie positive » pour les vacanciers …
  25. Les produits bio à l’honneur
  26. Introduction à la permaculture
  27. Programme de la Semaine européenne du développement durable

Mises à jour le 24 mai 2017

  1. Parents demandeurs
  2. Vespa, jardinage et fête d’anniversaire pour ce long weekend de l’ascension
  3. Graine de demain, première maison d’assistantes maternelles Montessori
  4. L’Herberie de la Tille : notre coup de coeur Rendez-vous aux jardins 2017
  5. L’AlterTour a 10 ans !
  6. "Problemos" : Il faut un certain courage pour proposer une farce …
  7. A l’école Léo Ferré : le retour de L’Ecol’ô Naturel
  8. Conférences au Festival des roses
  9. Tous à l’école du développement durable
  10. Première Conférence Internationale sur les Îles Flottantes à Tahiti …
  11. Saint-Germain-en-Coglès. Plus de 1 200 visiteurs attirés par la nature
  12. À Montpellier, ces élèves d’école maternelle s’initient à la …
  13. Casimir Letellier, Insoumis, à l’assaut de la députation dans la …
  14. Le CRIFA de Coaticook réinvente son programme de production …
  15. Jeunes voyageurs avec Gwennili. Les conseils de Morgane à Nikita
  16. La 2e édition de la fête de la terre et des plantes se tiendra samedi …
  17. Le développement durable tisse sa toile à Vire
  18. Un nouveau souffle culturel à l’Abbaye de l’Epau au Mans
  19. La Semaine du développement durable revient au ciné de Vire
  20. Saint-Julien-Molin-Molette Le premier centre d’agroécologie de la …
  21. Le pari d’une agriculture sans pesticides
  22. Des marches contre Monsanto partout dans le monde
  23. Tunisie : Le Festival de la Nature révélera ses secrets au grand jour …
  24. Le collectif «Tous en ville» lance sa première action
  25. Gratiferia ou le «sans contrepartie»
  1. Saint-Dolay. Des stages pour fabriquer ses murs au naturel
  2. Un marché aux plantes sous la pluie
  3. Pour la «faites de la nature», le quartier Salengro en mode potager
  4. Le plein d’idées pour se mettre au vert à Lausanne
  5. Monségur Lundi 8 mai : entre mémoire et fêtes
  6. Permaculture & Agroécologie : rencontre avec Linda Bedouet
  7. L’ouverture du festival Nature citoyenne
  8. Alsace | L’éveil de la permaculture
  9. Troc jardin de printemps demain
  10. Deuxième Fête du jardin et de la nature
  11. Le concours Nature en ville distingue trois lauréats
  12. La permaculture pousse à son rythme dans les jardins
  13. Lirac : Alexandra Jean s’active pour les jardins potagers
  14. La première braderie de la BFM se poursuit jusqu’au 6 mai
  15. Permaculture : laissez faire la Nature
  16. Les animations sur la commune au mois de mai
  17. Les Jardins du méandre ouvrent les portes de leur potager
  18. Au Flayosquet, des jardins pour partager la culture du bio
  19. Houilles : « Symbiose » éveille les consciences des écoliers-jardiniers
  1. Un travail de coulisses à faire connaître
  2. Les Jardins du méandre ouvrent les portes de leur potager
  3. Houilles : « Symbiose » éveille les consciences des écoliers-jardiniers
  4. La Permaculture : utopie passagère ou solution pragmatique ?
  5. Arboretum Marcel Kroenlein : coup de coeur Rendez-vous aux jardins 2017
  6. Un nouveau vignoble en Corrèze, à Argentat-sur-Dordogne
  7. Une main verte dans un gant de velours
  8. De juin à septembre, le premier tour de France de l’agroécologie et de la permaculture
  9. Aunay-sur-Odon La permaculture, une solution pour la planète
  10. La permaculture
  11. Gard : le film documentaire "Demain", pour changer le monde…
  12. Le design en permaculture, qu’est ce que c’est ?
  13. Elle croque les légumes du Potager du Roi
  14. En deux ans, Start Up de Territoire veut accompagner 20 projets et créer 200 emplois en Alsace
  15. La permaculture : on en parle à Aimé-Césaire
  16. Radio. Une émission en direct et en public sur l’agriculture
  17. La Permaculture, une révolution naturelle déguisée en jardinage
  18. CONFÉRENCE / " Quand l’art nourrit la planète ! Vers une nouvelle écologie artistique
  19. Permaculture : Cultiver autrement
  20. Festi-votz, arts locaux et foire bio lundi
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La permaculture

La permaculture, c’est une démarche, une philosophie de vie ou animaux, insectes, êtres humains, plantes et micro-organismes vivent en harmonie dans un environnement sain et autosuffisant.

Le mot permaculture en lui-même est la contraction de « culture permanente ». Le but est de prendre soin de la nature, des Hommes et de partager équitablement, autrement dit de concevoir des cultures autosuffisantes et respectueuses de l’environnement et des êtres vivants.

Il regroupe des principes et des techniques d’aménagement et de culture, à la fois ancestraux et novateurs, dans un concept global, le design. Il vise à faire de son lieu de vie un écosystème harmonieux, productif, autonome, naturellement régénéré et respectueux de la nature et de TOUS ses habitants.

Voici quelques principes clés du jardin en permaculture :

Observer et analyser son site par la cueillette de données sur le terrain. Par exemple, connaître le cycle de l’eau, le cycle solaire, les vents dominants, le climat, les microclimats et les types de sols, permettra de mieux choisir les emplacements pour vos espaces de culture, du verger, les animaux, etc.;
Valoriser la diversité dans notre écosystème;
Définir ses zones d’activité pour se faciliter la vie et économiser de l’énergie;
Imiter la nature, car c’est le modèle ultime de permaculture;
Faire en sorte que chaque élément de votre système remplisse plusieurs fonctions. Par exemple, les poules vous nourrissent et vous fournissent votre fertilisant;
Quelques techniques de base du jardin en permaculture :

Ne pas laisser le sol nu, utiliser du mulch (paillis) pour garder l’humidité du sol;
Récupérer l’eau et la recycler;
Pratiquer des associations positives : plantes, légumes, herbes, fleurs comestibles et petits arbres fruitiers sont couramment cultivés ensemble; par exemple, les tomates poussent mieux près des carottes, basilic, laitue, oignons et n’aiment pas pousser à côté des concombres, brocoli, kale, choux. La laitue n’aime pas être près du brocoli, etc…
Cultivez serré avec un maximum de diversité dans un minimum d’espace;
Prendre soin de son sol en attirant les vers de terre qui sont essentiels pour garder le sol meuble et en bonne santé;
Faire son compost ou rien ne doit être perdu.
Une fois votre jardin conçu et réalisé, il prendra soin de lui-même naturellement et vous n’aurez plus alors qu’à l’arroser de temps en temps, en récoltant les fruits et remettre occasionnellement du mulch ou paillis pour protéger votre sol.

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Mexique: dignes par l’agroécologie

L’agroécologie, qui dérive de la cosmovision maya, peut constituer un guide pour permettre aux communautés de lutter contre la malnutrition et garantir la souveraineté alimentaire.

A Santa Maria Coloctepec, sur la côte Pacifique du Mexique, une coopérative de six femmes se charge d’alimenter les environs – et en particulier la ville de Puerto Escondido, paradis des surfeurs et des hippies – en beurre de cacahuète et tahin biologiques. Depuis bientôt vingt ans, elles achètent, transforment et écoulent jusqu’à sept tonnes par année d’arachides et de sésame.

Constanza Santos Lopez, présidente des Productrices écologiques du Tomatal, se souvient: «Une femme médecin est venue visiter notre communauté et nous a parlé de la valeur nutritive de la cacahuète et de ses bienfaits, en particulier pour les enfants. A cette époque, la situation économique était difficile, et on avait de la peine à se procurer des aliments sains. On a alors décidé de se lancer.»

L’avènement de la malbouffe

Après les bouleversements des habitudes alimentaires induits par la colonisation puis par la révolution verte, c’est la libéralisation des marchés qui aggrave la situation. Aux problèmes de sous-alimentation s’ajoutent toutes les déclinaisons de la malnutrition. «La signature de l’Alena [accord de libre-échange nord-américain] en 1994 et les politiques permissives du gouvernement ont favorisé la malbouffe d’une telle manière qu’aujourd’hui le pays est submergé par une épidémie d’obésité, de surpoids et de diabète. D’après une enquête réalisée en 2012, plus de 70% de la population adulte est en surpoids», explique Francia Gutiérrez Hermosillo, cofondatrice de la campagne «Sin maíz no hay país» (sans maïs il n’y a pas de pays). Car le maïs est la clé de voûte de l’identité mexicaine. On le trouve à tous les repas, sous toutes ses formes et de toutes les couleurs ainsi que sur chaque autel, que ce dernier soit à l’église ou à la maison. Mais s’il reste l’aliment de base des Mexicains, il est à présent bien souvent génétiquement modifié.

Et les chips, sodas et sucreries remplacent petit à petit les légumes et légumineuses cultivés par les mayas et leurs descendants. Ainsi, de nombreuses organisations qui luttent pour les droits humains ou la protection de l’environnement comptent un volet santé publique dans leur action, car c’est là que se situe l’urgence. Et parce qu’il s’agit d’un des rares domaines où l’Etat apporte un semblant de soutien à la société civile, notamment en finançant certains programmes publiques de sensibilisation, comme celui par le biais duquel Constanza Lopez et ses voisines entendirent pour la première fois parler de la valeur nutritive de la cacahuète.

L’amarante réintroduite

Alfredo San Juan Ortiz, âgé d’une vingtaine d’années et doté d’un tempérament de leader, est l’un des deux cents producteurs d’amarante de l’Etat d’Oaxaca. A plus de 2000 mètres d’altitude, dans le petit village de Santa Catarina Tayata, il vient d’achever la récolte de cette herbacée dont les minuscules graines s’arrachent dans les magasins bio d’Europe et qui faisait partie des rituels Aztec, Maya et Toltec. Mais la famille d’Alfredo Ortiz n’avait jamais entendu parler de l’amarante. En effet, les conquistadores et les frères évangélisateurs débarqués d’Espagne au XVIe siècle en avaient interdit la culture et la consommation.

Le jeune producteur vend aujourd’hui sa récolte à Puente por la salud, une organisation qui s’efforce de redonner vie à cette plante extrêmement polyvalente. Dans le petit village de Santo Tomas Mazaltepec, les paysans qui la cultivent font goûter leur version de la tlayuda, la fameuse «pizza d’Oaxaca», à un groupe d’observateurs des potentiels impacts négatifs de l’aide au développement étatsunienne en Amérique latine. Ils se régalent et repartent les mains pleines d’alegrias, ces légères barres d’amarante soufflée et de céréales, vendues dans de nombreuses écoles de la région. Si le but premier de Puente por la salud était de parer à un problème de santé publique, elle se consacre désormais plus largement à faciliter l’accès des communautés à la souveraineté alimentaire, en favorisant l’agroécologie et l’autogestion.

Outil de libération

Iraïs Sanchez, directeur du programme écoamarante, explique qu’à présent le travail de l’organisation est surtout technique: «Puente encourage un maximum les différentes formes d’auto-organisation, qu’elles soient informelles – par exemple lorsque plusieurs cultivateurs s’associent pour valoriser les déchets de l’amarante en fourrage – ou formelles – notamment via ENLACE, un réseau national qui permet aux producteurs d’avoir un certain poids politique.»

Pour la plupart des associations de la société civile, il ne s’agit pas de fournir des ressources matérielles aux populations les plus pauvres, mais les outils qui leur permettront de subvenir à leurs besoins et de transcender leur pauvreté. La théologie de la libération est passée par là. Pour de nombreuses organisations basées au Chiapas, un des Etats les plus pauvres du pays, l’agroécologie est l’un de ces outils.

Selon Rigoverto Albores Serrano, agronome chez DESMI – Association pour le développement économique et social des Mexicains indigènes –, cette démarche contribue à la transformation sociale. «Il s’agit d’émanciper les gens. Grâce à l’agroécologie, les communautés apprennent à composer avec ce qui est à disposition sur place et à limiter les intrants externes. Bien sûr, nous avons toujours encouragé le passage à la culture biologique, d’abord pour le café, puis pour l’entier des productions – idéalement diversifiées –de la communauté. Mais le système du bio, comme celui fair trade, n’est pas une panacée. Les certifications coûtent cher et excluent souvent les petits producteurs. Nous avons donc mis en place un processus d’autocertification.»

Rompre la dépendance

Même son de cloche du côté d’Amextra, une association active à l’échelle nationale qui possède un magnifique centre de «transformation» à Palenque au Chiapas, soit deux hectares consacrés aux expérimentations agroécologiques et à l’écoconstruction. L’organisation y propose de nombreuses formations et défraie «en nature» les participants. Il s’agit de capacitación, un terme espagnol qu’il serait réducteur de traduire simplement par formation, car il implique aussi la notion d’autonomisation, ou d’empowerment, et exprime une conception de l’aide au développement particulière. Les communautés les plus démunies, en prenant conscience des dynamiques de changement et de leurs propres capacités, rompent le cercle vicieux de la dépendance. Amextra tâche avant tout de redorer le blason de l’agriculture familiale, de montrer que la terre est une richesse. Car si beaucoup de familles en possèdent encore, la plupart pensent la vendre. Les jeunes ne savent souvent plus cultiver les champs et le gouvernement facilite toujours d’avantage la vente des terrains familiaux, pour le bonheur des éleveurs et des entreprises minières.

La milpa, un système complexe
Le terme milpa vient du nahuatl, une langue mésoaméricaine encore parlée dans de nombreuses régions du Mexique. En nahuatl, millipan signifie le «lieu cultivé». Par extension, la milpa désignait pour les colonisateurs espagnols l’ensemble de la nourriture produite par les peuples indigènes. Une dénomination plus proche de la réalité que la simple association haricot-maïs-courge – les fameuses «trois sœurs» – à laquelle la milpa a été réduite par la suite, et qui fait partie du fonds de commerce des écoles de permaculture occidentales.

A l’inverse, pour de nombreux paysans mexicains d’aujourd’hui, la milpa désigne simplement la culture du maïs, même si elle n’est pas associée à une légumineuse ou si elle implique un herbicide. Cette diversité sémantique reflète la complexité d’un système agronomique qui prend racine il y a environ quatre mille ans, lorsque les Mayas se sédentarisent entre le sud du Mexique et le Guatemala. Ils domestiquent alors de nombreuses plantes afin de compléter une alimentation faite de chasse et de cueillette.

Le docteur Mariaca s’intéresse depuis une trentaine d’années aux survivances du système agricole maya dans l’agriculture paysanne traditionnelle, partiellement détruite par la colonisation espagnole et la révolution verte. Il explique: «La milpa est un système de culture complexe qui s’articule autour du maïs, et qui peut compter jusqu’à 50 autres variétés de plantes à l’échelle de la communauté, et une quinzaine dans un seul champ. Celles-ci varient en fonction du lieu, du climat et de la culture. Historiquement, l’alimentation que procure la milpa est complétée par de nombreuses herbes sauvages comestibles, des champignons, des insectes comestibles. Et par la chasse.»

Mais la milpa ne se réduit pas à l’alimentation et fournit également du bois – pour la cuisine ou la construction –, des plantes médicinales, voire des fibres pour les vêtements. Car elle implique tout un système de rotation. «Après deux ans la terre est moins productive pour le maïs et les terrains sont consacrés à d’autres cultures. Les premières années, on plante notamment des tuberculeuses, des cacahuètes, des papayers et bananiers ainsi que des jeunes arbres de la jungle, auxquels on peut associer des plantes mellifères qui permettent l’apiculture. Après deux ou trois ans, il est déjà possible de sortir un peu de bois léger. En même temps réapparaissent certains animaux – cailles, petits dindons, tatous – qui peuvent être chassés. Après cinq ans, le terrain donne des troncs pour la construction et le gros gibier revient.» La terre n’est donc jamais improductive.

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Cuba un exemple pour le monde

Comment les Cubains ont converti leur île à l’agriculture biologique

Les écologistes du monde en entier en rêvent, les Cubains l’ont réalisé. Depuis plus de vingt ans, l’île s’est convertie à l’agriculture biologique. Elle compte aujourd’hui 400 000 exploitations agricoles urbaines qui produisent 1,5 millions de tonnes de légumes, sans pesticides et sans engrais chimiques.

Un effet secondaire de l’embargo états-unien et de l’isolement de Cuba suite à l’effondrement du grand frère soviétique. Mais une success story quand même : cette reconversion spontanée et improvisée génère des emplois, protège l’environnement et améliore la sécurité alimentaire de l’île.