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Beauquesne (80) : produire ses propres graines

Beauquesne (80) : produire ses propres graines avec les Jardins bio-quesnois

L’association les Jardins du bio-quesnois proposait ce samedi des ateliers pour apprendre aux jardiniers amateurs de produire leurs semences. Une action menée dans le cadre des Initiatives régionales pour l’environnement qui ont lieu dans tous les Hauts de France jusqu’au 9 octobre.

Le constat a quelquechose d’alarmant : depuis les années 60, 80% des graines ont disparu du catalogue officiel. Les jardiniers ne savent plus produire leurs propres semences et achètent des graines de variétés végétales de plus en plus communes et standardisées.

C’est pour aller contre ce phénomène que l’association les Jardins du bio-quesnois proposait ce samedi à Beauquesne dans la Somme des ateliers pour comprendre et apprendre à produire des graines de légumes et de fleurs. L’idée est de « contribuer à la rediversification et à la sauvegarde des graines locales », selon Etienne Vincent, président de l’association.

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Rappel: La Douma interdit la culture d’OGM en Russie

La Douma interdit la culture d’OGM en Russie
Il est interdit d’utiliser pour les semailles des semences de végétaux dont le programme génétique a été modifié selon les méthodes du génie génétique ou contenant des éléments ainsi modifiés

La Douma, chambre basse du parlement russe, a approuvé un projet de loi gouvernemental, qui punit au civil la culture et l’élevage de végétaux et animaux génétiquement modifiés (OGM) en Russie.

« Il est interdit d’utiliser pour les semailles (plantations) des semences de végétaux dont le programme génétique a été modifié selon les méthodes du génie génétique ou contenant des éléments ainsi modifiés, dont l’introduction ne peut être le résultat de processus normaux (naturels) », indique le texte du projet de loi, cité par RIA Novosti.

La loi réglemente aussi l’importation d’OGM en Russie. Selon ces nouvelles règles, les importateurs devront obligatoirement se soumettre à des procédures d’enregistrement. Puis, leur production sera soumise à des vérifications, portant sur leur impact sur l’être humain et l’environnement, et, seulement ensuite, autorisée ou non à être utilisée en Russie.

La loi introduit enfin une responsabilité administrative pour l’utilisation d’organismes génétiquement modifiés « enfreignant les utilisations et les conditions autorisées ». Pour de telles infractions, l’amende pourra aller de 10 000 à 50 000 roubles (de 140 à 699 euros) pour les représentants d’administrations, et de 100 000 à 500 000 roubles (de 1 400 à 6 990 euros) pour les personnes morales.

Les parlementaires ont toutefois admis une exception pour les chercheurs : la culture et l’élevage d’organismes génétiquement modifiés sont autorisés à des fins scientifiques.

L’État russe avait déjà adopté en 2014 un moratoire sur le génie génétique industriel et l’import d’OGM, mais aucune sanction n’était prévue en cas d’infraction.

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Des potagers partout dans Bruxelles

Depuis la sortie du film Demain. Césarisé l’année dernière. Les démarches citoyennes pleuvent partout. Le mot permaculture est entré dans le langage commun à défaut d’être dans le dictionnaire.
Lutter contre la précarité
Outre les tonnes d’invendables dans la grande distribution qui coûtent une fortune. On estime à 100 € par tonne. Seuls 5 % des invendus sont redistribués à des gens qui en ont besoin. Le reste, c’est poubelle. 50 % de la production mondiale est jetée. C’est insupportable et cela commence à s’organiser. Mais certains citoyens bruxellois veulent être autonomes et donc de pouvoir consommer la collecte de leurs propres récoltes.

En 1950, Détroit, sorte d’Eldorado de la construction automobile est accablée, en 2011, par une dette abyssale de 18,6 milliards de dollars. Elle est même déclarée en faillite. Mais heureusement, le bout du tunnel n’est, peut être, plus très loin.

Symbole de cette renaissance. La multiplication des fermes urbaines. Détroit en compterai +/- 1.600. Un chiffre dingue. Bruxelles est loin de cela.

Voici les projets classés par commune: Liste des jardins classés par commune

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Sarah Lecoq, l’agricultrice qui veut reboiser ses champs

Cette agricultrice va planter 4 000 arbres pour former une haie de presque quatre kilomètres dans ses champs. La cohabitation arbres légumes devrait permettre d’augmenter la biodiversité et de doper la production.

Provocatrice, elle lance un pari un peu fou : « Je veux reboiser le Grand Paris ». Sarah Le Coq le dit évidemment sur le ton de la rigolade mais il faut se méfier avec cette agricultrice installée à Rosny-sur-Seine : elle carbure à l’utopie. Elle vient de remporter un concours national agricole consacré aux « fermes d’avenir ». Grâce à l’enveloppe de 10 000 € allouée à ce concours, elle va planter plus de 4 000 arbres dans la plaine de Rosny, une commune proche de Mantes-la-Jolie, grignotée au fil des ans par l’urbanisation. « Initialement, c’est quelque chose que j’envisageais de faire sur vingt ans. Grâce à cet argent, ce délai sera ramené à deux ans », confie cette agricultrice de 35 ans, descendante de fermiers et de laboureurs depuis 1789.
Pour prendre de l’avance, elle a déjà commencé à repiquer plus de 2 000 végétaux au beau milieu de ses champs, en décembre dernier, avec l’aide de bénévoles et de membres de l’association d’aide à l’installation et à la gestion du maraîchage. La seconde corvée est prévue en septembre prochain. Tous ces arbres cohabiteront avec les milliers de légumes qu’elle cultive.

Le mot : permaculture
Conceptualisée à la fin des années 1960, la permaculture tient autant de la philosophie que de la technique agricole. Il s’agit de créer un modèle environnemental le plus autonome possible de manière à limiter au maximum l’intervention de l’homme. Exemple concret : l’accumulation, au fil des ans, des couches de compost va enrichir durablement le sol et l’agriculteur n’aura plus besoin d’utiliser régulièrement de l’engrais. Autre exemple, les poules, qui éliminent les insectes nuisibles et produisent des œufs. Ces interactions finissent par créer un équilibre qui crée de l’abondance et profite tant aux hommes qu’à la nature.

Installée à la sortie de Rosny-sur-Seine, au pied de la superbe forêt qui domine sa petite maison, Sarah Le Coq produit et vend tout au long de l’année 70 à 80 espèces de légumineuses. « La cohabitation est bénéfique pour les légumes, dit-elle. Un arbre apporte de la fraîcheur en été et de la douceur en hiver, il attire les oiseaux qui s’attaquent aux insectes, attire de nouvelles espèces, apporte de la matière organique grâce à ses racines et la décomposition de ses feuilles ». Bref, un engrais naturel, respectueux de l’environnement et qui favorise la biodiversité.
Cette démarche s’inscrit dans le cadre du concept de permaculture, une forme d’agriculture respectueuse de la nature. Cette philosophie a également l’avantage de doper la production de légumes. D’ici 10 à 30 ans, selon leur pousse, Sarah Le Coq pourrait augmenter ses rendements de 10 à 20 % grâce à la cohabitation arbres-légumes. Un argument, pour elle, secondaire mais qui pourrait aider à convaincre les partisans de l’agriculture intensive…

Sarah Le Coq est agricultrice a Rosny-sur-Seine. Elle plante 4 000 arbres pour preserver la biodiversite Yvelines