Publié le

Terre Promise, à la rescousse des variétés oubliées

Terre promise est une jeune entreprise de production de semences potagères fondée en 2013 par Lyne Bellemare. Unique semencière de l’Île de Montréal, sa particularité repose sur la production de variétés anciennes ou rares, à pollinisation libre et non génétiquement modifiées. Sur l’île Bizard dans l’Ouest de Montréal, Lyne s’inspire des techniques de la permaculture et du Zaï africain et cultive un hectare de terrain sur la Ferme « Bord-du-Lac ». Souriante et chaleureuse, cette passionnée n’hésite pas à partager ses petites anecdotes autour d’un café et à dévoiler son trésor aux yeux curieux : sa collection de semences ancestrales.


9h du matin. Assis au milieu du salon, Mathieu, unique salarié de l’entreprise, compte et pèse méthodiquement les graines de haricots ‘Beurre de Rocquencourt’. Lyne descend l’escalier qui mène à son atelier où elle entrepose près de 250 variétés. Bulbes d’ail, épis de maïs ou graines de tomates … tous sèchent sagement avant d’être comptés, pesés et ensachés à leur tour. L’œil pétillant, Lyne revient sur ses débuts, ses plus beaux accomplissements et sa passion pour son métier de semencière artisanale.

Le déclic
C’est dans sa parcelle de jardin communautaire que germe l’idée de faire ses propres semences. Son problème ? Impossible de produire de nouvelles graines à partir de celles trouvées dans le commerce. La passion de Lyne l’amène à travailler pour l’organisme ‘Semences du Patrimoine’ dont la mission est la préservation des semences à travers le Canada.

Le déclic ? Sa participation à l’école d’été en agriculture urbaine à Montréal. ‘En discutant avec des agriculteurs, je me suis rendu compte que la quasi totalité d’entre eux ne produisent pas leurs propres semences mais les achètent à de grands groupes semenciers’ raconte-t-elle. Qu’à cela ne tienne, Lyne décide de se lancer dans l’activité de semencière artisanale.

Après trois ans d’existence, la jeune entreprise croît petit à petit avec la demande. Les particuliers sont en effet de plus en plus friands de ces variétés ancestrales qu’ils achètent en mains propres lors de la Fête des Semences (de février à avril) ou sur son site internet (www.terrepromise.ca). Grâce à ces ventes, Lyne peut alors agrandir l’équipe et embaucher son premier employé pour l’aider à coordonner l’entreprise.

Aujourd’hui, l’entreprise propose 165 variétés à la vente et tourne grâce au dévouement de Lyne, de ses proches, de Mathieu et des bénévoles. Des bénévoles dont la semencière ne pourrait plus se passer aujourd’hui! ‘Dans notre entreprise nous avons beaucoup de personnes âgées qui participent et se sentent hyper utile’ me raconte Lyne. ‘Mon père a 70 ans et il trippe comme un fou !’ confie-t-elle en souriant. Pour le comprendre, il suffit de voir le travail de Jean, l’un de ses astucieux bénévoles. Il lui a fabriqué une trieuse de semences et un séchoir à graines à partir à partir de matériaux recyclés.

Un devoir de mémoire
En devenant semencière artisanale, Lyne se lance un défi immense : se faire la porte-parole des variétés en voie de disparition. Une mission qui trouve écho auprès des jardiniers amateurs. “Je suis souvent approchée par des gens qui me confient quelques graines d’une variété oubliée et me confient la mission de les sauver” sourit-elle.

Une de ses plus grandes fiertés ? Le maïs à farine d’Antoine Davignon. Il y a plusieurs années, Antoine Davignon, l’une des premières personnes à travailler pour l’organisme Semences du Patrimoine, se rend compte qu’il n’existe plus aucune variété de maïs à farine au Québec. En désespoir de cause, il lance un large appel à la radio. C’est une dame de 95 ans qui y répond. Antoine parvient alors à reproduire les graines du précieux maïs. Il décède malheureusement peu de temps après. C’est une de ses amies qui prend contact avec Lyne pour lui remettre les précieuses graines de maïs à farine. À son tour, Lyne les replantera et parviendra à reproduire cette variété de maïs en voie d’extinction au Québec.

Dans les cas aussi extrêmes, la mission de préservation prime sur la joie du collectionneur. Lyne n’hésite pas à partager les graines d’une variété en danger avec d’autres semenciers pour en assurer la conservation. Elle en envoie également quelques-unes à l’organisme ‘Semences du Patrimoine’ pour élargir leur bibliothèque de semences.

Des livrets pour sensibiliser… et passer à l’action
Conserver le patrimoine, c’est aussi ce qui a motivé la collaboration entre Lyne et le nutritionniste urbain sur le projet de livrets de semences ancestrales en 2016. Les cinq livrets nés de cette collaboration contiennent chacun 4 variétés de plantes arrangées selon une thématique propre : apprendre à jardiner avec ‘mon premier potager’, redécouvrir ses racines avec les ‘variétés québécoises’, redéfinir les mauvaise herbes avec ‘les bonnes herbes’, comprendre les insectes bénéfiques avec ‘abeilles et pollinisateurs’ et étoffer ses connaissances avec ‘les méconnues’.

Lancés au début de l’année 2016, les 250 premiers exemplaires sont partis au bout de 24 heures seulement. Pour faire face à cet engouement, ils voient plus grand et renouvellent leur collaboration avec près de 3000 exemplaires ! C’est que leur message passe plutôt bien. Cet enthousiasme inattendu démontre l’envie du jardinier amateur de participer, lui aussi, à l’effort de conservation en cultivant des variétés comme ‘la tomate Petit-Moineau’, ‘le melon de Montréal’ ou encore ‘la monarde fistuleuse’ !

Semences ancestrales à louer
Mais Lyne ne s’arrête pas en si bon chemin, elle voit plus grand. Pour provoquer une prise de conscience sur l’importance du travail de semencier, elle veut mettre en place une Bibliothèque de semences collaborative où les membres participent à un travail collectif de sauvegarde. Chaque membre s’engagerait à cultiver quelques graines, à les multiplier et à les renvoyer en plus grand nombre pour consolider la Bibliothèque.

En ce sens, le projet de Lyne pourrait venir renforcer les autres Bibliothèques collaboratives de semences existantes au Québec. En effet, la Bibliothèque publique de Westmount, la Bibliothèque et Centre d’Informatique Atwater ou encore la Bibliothèque publique Côte Saint-Luc proposent déjà un service de ‘location’ de semences pour leurs membres. Sur le même principe, ceux-ci louent un sachet de graines et s’engagent à en rendre une plus grande quantité pour participer à la sauvegarde de variétés. La mise en place d’une classification par niveau de difficulté permet au jardinier amateur de s’y retrouver aisément. Il pourra ainsi démarrer son projet avec des variétés ‘faciles à cultiver’ comme des haricots, des pois ou des laitues par exemple. Certaines Bibliothèques de semences mobiles se développent également et permettraient de conscientiser les communautés directement sur le lieu de culture comme des jardins communautaires, des écoles, des jardins privés, etc.

S’il est crucial que des personnes comme Lyne s’attèlent à la sauvegarde des variétés d’Amérique du Nord ou du Québec, il est tout aussi important de comprendre que nous pouvons tous, à notre échelle, participer à la sauvegarde de variétés pour les générations futures. Car si l’on en croit les chiffres de la FAO, environ ‘75% de la diversité génétique des plantes cultivées ont été perdus’ au cours du XXe siècle… Nul doute, donc, de l’importance capitale du travail effectué par Terre Promise, des autres semenciers artisanaux et, plus largement, de tout jardinier qui se respecte.

Que ce soit par l’achat de livrets ou par la location de semences ancestrales, retroussons-nous les manches et mettons-nous les mains dans la terre pour une prise de conscience active et collaborative !

Pour vous tenir informé des futurs projets de Terre Promise, n’hésitez pas à suivre Terre Promise sur Facebook ou visitez www.terrepromise.ca.

Informations
Terre Promise
Fondatrice : Lyne Bellemare
Début du projet : 2013
www.terrepromise.ca

Source: agriculturemontreal.com

Publié le

Désobéissance Civile pour mettre fin à l’Esclavage des Graines) | Le serment

SEED SATYAGRAHA (DÉSOBÉISSANCE CIVILE POUR METTRE FIN À L’ESCLAVAGE DES GRAINES) | LE SERMENT

Nous vénérons les graines que nous avons reçues de la nature et de nos fermiers après des centaines d’années d’élevage.

Nous ne reconnaissons pas les graines comme étant des inventions faites par des entreprises et donc nous ne reconnaissons pas les brevets sur les graines et la vie.

Nous soutiendrons nos librairies locales de graines comme sources de graines fertiles et gratuites.

Nous ne reconnaissons aucune des lois créées pour les intérêts des entreprises qui interfèrent avec notre devoir de sauvegarde et de partage des semences saines pour que les générations futures aient autant de chance que nous de recevoir ces dons de diversité et de nourriture.

Nous n’obéirons pas, ni ne reconnaitrons aucune loi qui criminalise nos graines testées par des années d’utilisation.

C’est notre « Seed Satyagraha ».

La nourriture saine provient de graines saines. Nous ne reconnaissons pas ces produits toxiques, insipides et nutritionnellement vides comme étant de la nourriture.

Pour nous, la nourriture est comme elle l’a toujours été : naturelle, biologique, nourrissante, saine et sûre.

Nous refusons d’accepter qu’un système agricole basé sur l’utilisation de poisons soit considéré comme étant sûr.

Nous refusons de laisser mourir une autre abeille.

Nous ne reconnaissons pas l’erreur basée sur aucune science, qui attribue une « Equivalence Substantielle » entre la nourriture génétiquement modifiée et la nourriture qui ne l’est pas. Nous refusons d’accepter que l’Agriculture Industrielle soit une solution à la crise climatique parce que nous savons qu’elle en est l’une des causes. Nous savons aussi que l’Agriculture Biologique et les Sols Vivants sont la solution à la crise climatique.

Nous cultiverons de la nourriture biologique partout dans nos fermes, nos jardins, nos balcons et nos terrasses.

Nous mangerons de la nourriture biologique dans nos cuisines, nos cafétérias, nos écoles et nos bureaux.

Nos Jardins seront des sites de Satyagraha

Traduction du formulaire (plus bas)

Sign the Pledge = Signez l’engagement
Your Name * = Votre nom
First Name (full) = Prénom (complet)
Last Name (full) Nom de famille
Your E-mail Address * = Adresse email
ex: myname@example.com = Ex:MonNom@example.com
Organisation/Group/Association Name = Nom de l’Organisation/ du Group/ou de l’Association
optional = En option
Your Affiliation/Role = Votre role
optional = En option
State = Etat
Country * = Pays
Website = Site
optional = En option
Enter the message as it’s shown * =Entrez le message tel qu’il apparaît
Captcha – Reload if not displayed = Captcha – Recharger si non affiché

PRETEZ SERMENT

Publié le

Semences de Transition

La Voix du Vent – Semences de Transition – Film de Carlos Pons
Jean Luc Danneyrolles, agriculteur de Provence et Carlos Pons, realisateur Espagnol, organisent un voyage vers Grenade à la rencontre du mouvement social alternatif, entre agro-ecologie et changement de paradigme. Ils engagent un cameraman et partent lors des grands froids de février 2012, avec pour tout moyen d’échange et seule richesse : des semences paysannes.
Le témoignage d’un mouvement qui prend de l’ampleur……..Un autre monde est possible, ici et maintenant.

Données sur le voyage :
21 jours de voyage
35 Projects visités
plus de 200 personnes rencontrées
9 parcs naturels traversés
(carte ici )

Objectif du projet
Le film repose sur une démarche expérimentale : utiliser le langage audiovisuel pour transmettre des sensations et des concepts. Le sujet concerne une histoire du changement, des cycles humains replacés dans les cycles constants de la nature.
Un nouveau monde est en germination sur notre terre et dans l’inconscient collectif des peuples, il émerge déjà fortement dans beaucoup de cœurs et en de nombreux lieux.
Les semences échangées lors de notre voyage sont utilisées comme le fil conducteur de nos rencontres. Nous établissons à travers elles un lien entre les quelques projets alternatifs que nous avons visités, et l’ensemble des projets qui germent et se multiplient autour de la Méditerranée occidentale, et partout à travers le monde.
Dans ce voyage collectif, de nombreuses expériences personnelles ou collectives permettront d’aborder des sujets entrecroisés autour de l’agroécologie, la permaculture, la décroissance, la coopération, l’autonomisation personnelle et populaire, etc.
Plus globalement nous souhaitons témoigner de ce mouvement de pensée actuel dirigé vers le changement de paradigme post-capitaliste.
L’idée est de chérir l’espoir que le monde va finalement évoluer au-delà de l’égoïsme, du matérialisme, de la corruption et la concurrence, de surmonter des siècles d’oppression, pour aller vers quelque chose de nouveau, où la reconnexion profonde avec la nature et un radical changement dans notre traitement vers elle et tous les êtres vivants peuvent être la clé.

A propos de l´auteur
Je suis Carlos Pons, d’origine espagnole, installé en France depuis mars 2011 en Provence. Ma rencontre avec Jean-Luc date de cette époque. J’ai participé auparavent à 15 documentaires, la plupart du temps comme ingénieur du son. J’ai également réalisé un documentaire en 2006 sur la vie à Cuba. J’ai aussi produit 10 albums de musique et j’ai travaillé dans le domaine de la postproduction audiovisuelle à Londres.
Je suis également membre co-foundateur de 3 associations :
Mosaic Project – mosaicproject.net
Colectivo Miradas – colectivomiradas.org
Association Moviments – moviments.org.es
Je participe aussi a :
Alliance pour la souveraineté alimentaire des peuples liee a la Via Campesina
alianzasoberanialimentaria.org
viacampesina.org/fr

Participants au projet :
Réalisation / écriture / son : Carlos Pons
Semences / Poèmes : Jean-Luc Danneyrolles
Images : Samuel Domingo
Montage : Manu de la Reina
Production : Virginia Cabello, Benoit Bianciotto
Bande originale : Marta Gomez ; Felah Mengus ; Autres
Traduction / relecture : Benoit Bianciotto
Co-Production : Patrice Scanu
Semences / Poèmes : Jean Luc Danneyrolles

Intervenants :
Mas Franch, Ecollavors, Esporus, Semillas Madre Tierra, Ecocolonia Calafou, Didac S.Costa, 15M, Miquel Vallmitjana, Enric Duran, Cooperativa Integral Catalana, Esther Vivas, Derecho de Rebelión, AureaSocial, Gustavo Duch, Revista Soberania Alimentaria, Yaiza, Can Masdeu, Guillem Tendero, La Garbiana, Roy Littlesun, Universidad del corazón único, Josep Pamíes, Dolça Revolucio, Ecoxarxa Lleida, Permacultura Montsant, Mariano Bueno, Ecollaures, Llavors d´aci, Red sostenible y creativa, Ojo de agua, La Cúpula, Felah Mengus, Temazcali Efimero, La Tribu, BioAlacant, Vicent Bordera, Patricia Dopazo, Plataforma por la soberania alimentaria País Valencià, Perifèries, Mercatremol, Proyecto Rúcula, Jardines de Acuario, Red de Permacultura del Sureste, Los Albaricoqueros, Rincon del Segura, Nuevos Recolectores, Sunseed, Agrodilar, Hortigas, Ecovalle, 15M Granada, La comida en nuestras manos.

lavozdelviento.org

Publié le

Semer et planter les courgettes

Quand semer les courgettes ?
Les conseils pour les semis de courgettes sont valables également pour l’ensemble des espèces et variétés qui constituent la grande famille des cucurbitacées.
Les courgettes sont assez faciles à faire pousser, mais il faut savoir qu’elles préfèrent un sol léger, frais, meuble et humifère. Les graines sont d’un format XXL atteignant parfois près de 2 cm de long.
Les semis se font en avril sous châssis ou dans un endroit suffisamment clair et chaud (12°C), mais dans les régions à climat doux de la Côte d’Azur, ils peuvent se faire également en avril, directement en place.

Courgette, Curcubita pepo.

Comment semer les courgettes?
Les semis sous châssis se font en mettant deux graines par godet. Sinon, c’est le semis en poquet que vous pratiquerez, en place, en déposant 2 à 3 graines par poquet préparé avec du compost mûr, enfoncées à 1 ou 2 centimètres de profondeur. Recouvrez d’un peu de terreau et tenez le sol frais jusqu’à la levée.
Lorsque les graines auront germé, ne gardez qu’un seul plant par godet ou poquet : le plus vigoureux, bien sûr.
Ce n’est que lorsque les gelées ne sont plus à redouter que vous mettrez en place les plants poussés en godets sous châssis, c’est-à-dire vers la mi-mai.

Respectez bien les distances de plantation, y compris pour vos semis en place : pour les variétés de courges non coureuses, 1 mètre en tous sens, et 2 mètres pour les variétés coureuses. Toutefois, dans un mini-potager, un pied de courgette peut avoir sa place au centre d’un carré de 1 mètre de côté.

Zucchini.

Eloignez vos semis et plantations de courgettes des autres cucurbitacées (melon, concombre…) mais aussi radis, fenouil ou pommes de terre avec lesquels elles ne font pas bon ménage. En revanche, vous pouvez prévoir la proximité de semis de haricots, maïs, céleri, laitue, pois, oignon qui font de bons voisins pour les courges, tout comme la camomille qui attire les butineurs.
Bien que les courges soient des plantes peu épuisantes pour le sol, pratiquez une rotation des cultures de 2 à 3 années avant d’en remettre au même endroit.