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Le souchet : la nouvelle « graine » healthy

Si on parle communément de « graine », le souchet est d’un point de vue botanique un tubercule issu de la plante chufa. Sa saveur de noisette devrait vous ravir ! Sans gluten, il se décline surtout sous la forme de farine et de boisson. Ca change du lait d’amande ! Tout sur le souchet, un nouveau venu dans la cuisine santé qui gagne à être connu.

Dépourvu de gluten, le souchet a tout pour plaire aux amateurs de healthy food. Originaire du bassin méditerranéen et de couleur ambrée, ce petit tubercule issu de la plante chufa (on l’appelle aussi noix tigrée ou amande de terre ou encore pois sucré) est bourré de qualités : un apport élevé en fibres insolubles bonnes pour la digestion et le transit instestinal, une belle teneur en protéines végétales (26 g pour 100 g de farine), une palette de minéraux (phosphore, potassium, calcium, magnésium), de la vitamine E (antioxydante) et de bons acides gras. Et bonus, l’ami souchet apporte des substances de plus en plus rares dans notre alimentation industrialisée comme la biotine (essentielle à la santé des cheveux et la peau) et la rutine (fortifie les vaisseaux sanguins). Un biologiste et chimiste allemand, le Dr Walter Scharz, l’a carrément qualifié de « nourriture de survie » ! Selon cet expert, 30g quotidiens de souchet suffiraient à faire survivre un homme en couvrant ses besoins fondamentaux en substances nutritives !

Et ça se consomme comment ?

Comme une friandise : en Afrique, on grignote les graines séchées de souchet comme des cacahuètes. Chez nous, les initiés les mélangent à leurs mueslis, céréales, yaourt, fromage blanc, lait et même à leurs crudités. Du nouveau et du croquant aussi à picorer en collation ou à l’apéro… On en trouve sous la marque Keïal ou Ethnoscience (en magasins bio, autour de 4 € les 200g).

Façon lait végétal : nutritive et rafraîchissante, la boisson à base de souchet qui rappelle la noisette est très populaire en Espagne, dans la région de Valence. Là-bas, on l’appelle « horchata de chufa » (lait de souchet). Elle est produite à partir de tubercules de souchet broyés et filtrés, puis on ajoute du sucre de canne. Elle est servie glacée, parfois avec de la glace pilée. 100 ml, c’est 66 kcalories, 0,5 g de protéines, 10 g de glucides et 2 g de matières grasses. On en trouve sous la marque Amandin, à environ 3€ le litre (en magasins bio).

Version pâte à tartiner : elle se présente en pot de verre et peut remplacer la pâte d’amande ou de noisette. A déguster sur du pain ou à intégrer dans des smoothies ou des milkshakes. On en trouve sous la marque Ecoidées (7,90€ le pot de 250g, en magasin bio)

En farine : certains la saupoudrent directement sur leurs crudités ou leurs salades. Comme sa saveur est douce et sucrée, elle peut être utilisée pour faire des gâteaux (cake à la carotte ou clafouti aux poires par exemple). Les connaisseurs l’emploient aussi pour préparer la pâte à pain. Une alternative pour les personnes intolérantes ou sensibles au gluten qui ne peuvent pas consommer de farine de blé, d’orge, d’avoine ou de seigle. Autre avantage, en particulier pour ceux qui surveillent leur ligne : son index glycémique (IG) est bas (35), donc sa consommation ne fait pas grimper l’insuline qui fait stocker. La farine de souchet existe aussi mélangée à de la farine de riz ou de châtaigne sous la marque Ma vie sans gluten (en magasins bio, environ 6€ les 500g).

Sous forme d’huile : sa composition est proche de celle de l’huile d’olive et son goût de fruit sec, un peu sucré, est extra dans les salades. Encore très peu utilisée chez nous, on en trouve dans les épiceries de spécialités du Magreb.

Bref, que de bonnes raisons de tester cette nouvelle graine santé !

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Récolte tardive des mirabelles en Lorraine

La récolte des mirabelles de Lorraine a débuté mercredi. Cette année, la cueillette arrive plus tard que d’habitude à cause des intempéries. La météo capricieuse a notamment entraîné une baisse du nombre de fruits sur les arbres. Les 250 producteurs lorrains espèrent une récolte d’environ 8.000 tonnes, soit deux tiers de la production habituelle. La bonne nouvelle est que les mirabelles seront plus rares mais plus goûteuses.

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Déclin des pollinisateurs sauvages

Le déclin des colonies de pollinisateurs sauvages est en moyenne trois fois plus marqué lorsqu’ils se nourrissent régulièrement de plantes traitées aux pesticides néonicotinoïdes, indique une étude basée sur les cultures de colza en Angleterre entre 2004 à 2011.

Ces travaux sur une longue période montrent que « l’utilisation des néonicotinoïdes est liée au déclin à grande échelle et sur le long terme des populations des pollinisateurs sauvages », estiment les chercheurs du Centre for ecology and hydrology, dont les travaux sont publiés mardi dans Nature Communications.

De nombreux travaux scientifiques ont mis en avant l’impact négatif des néonicotinoïdes, une classe d’insecticides, sur le système nerveux des abeilles, aggravant la mortalité des colonies dans de nombreux pays.

Cette étude sur les pollinisateurs sauvages vient compléter le corpus scientifique devant servir de base à un nouvel avis de l’Agence de sécurité sanitaire européenne (Efsa) attendu pour début 2017, souligne le groupe de chercheurs.

Depuis 2013, un moratoire partiel est appliqué en Europe sur les néonicotinoïdes: trois substances actives ((la clothianidine, l’imidaclopride et le thiaméthoxame) sont interdites (sauf sur les céréales d’hiver).

L’auteur principal de l’étude, Ben Woodcock, insiste toutefois sur l’aspect multi-factoriel du déclin des pollinisateurs: si l’utilisation des néonicotinoides est « un facteur majeur » de ce déclin, le scientifique rappelle qu’il est aussi dû à la perte d’habitat, à des agents pathogènes, au changement climatique et à d’autres insecticides.

Le 1er rapport mondial sur les pollinisateurs, publié en 2016 par la Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES en anglais) a alerté en février sur la menace que représente leur déclin pour la production agricole.

Selon l’IPBES, 5 à 8% de la production agricole mondiale, soit entre 235 et 577 milliards de dollars, sont directement dépendants de l’action des pollinisateurs.

Il existe plus de 20.000 espèces de pollinisateurs, qu’ils soient sauvages comme les papillons et les bourdons, ou domestiques, comme l’abeille d’Europe (Apis mellifera) qui fabrique du miel.